Il est l’une des figures les plus populaires du théâtre, voire du cinéma burkinabè. Hippolyte Ouangrawa, plus connu sous le sobriquet M’ba Bouanga, a une carrière de comédien vieille d’une quarantaine d’années qui s’est bonifiée au fil du temps.
Directeur de la troupe théâtrale dénommée « théâtre de l’espoir », M’ba Bouangaest un acteur qui s’est rendu célèbre par sa capacité à incarner le rôle de paysan, et de citoyen lambda des quartiers populaires. Un rôle qu’il joue avec une habileté et maîtrise de la langue nationale mooré. Un talent qui lui a valu plusieurs distinctions au Burkina et ailleurs.
A l’origine, Hippolyte Ouangrawa est un autodidacte. C’est à l’église qu’il a fait ses premiers pas dans le théâtre en 1974. Après quelques années de prestations dans les lieux de culte, M’ba Bouanga entre véritablement dans l’univers du théâtre. A l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) avec Prosper Kompaoré en 1978 et son premier film produit par Gaston Kaboré.
Plus de 40 ans après, l’acteur s’est fait une riche carrière marquée par plusieurs films dans lesquels il a joué. L’un des plus connus est « Vis-à-vis », une série télévisuelle satirique qui sensibilisait aussi bien les gouvernants que le citoyen lambda.
En plus d’être un acteur, cet homme de culture de 68 ans se consacre également à la formation des jeunes acteurs qui voient en lui un modèle de réussite.
Une quinzaine d’agents de la Direction générale de la communication et des relations publiques (DGRP) de l’Assemblée législative de Transition (ALT) s’outillent en communication digitale. Ce renforcement de capacité porte sur l’écriture web et de la gestion des plateformes numériques.
Les différentes formes d’écriture notamment les règles générales d’écriture journalistique, les règles spécifiques à la rédaction web ont été enseignées aux participants. La première session de formation en communication digitale s’est tenue du 23 au 28 octobre 2023. Quant à la deuxième session, elle s’est déroulée du 6 au 10 novembre 2023 toujours à Koudougou.
La formation est administrée par messieurs Victorien Aimar Sawadogo, enseignant en web journalisme et Abdou Zouré, expert en web journalisme. Elle vise à renforcer les capacités des agents de la DGCRP de l’institution sur les techniques de communications digitales.
Conquérir le digital
Les attentes des participants en terme d’utilisation des outils du digital en communication sont prises en compte a renchérit le DG à l’endroit des apprenants. C’est dans cette dynamique que le Directeur général de la communication a affirmé que « Cette formation doit se ressentir très prochainement dans nos publications et notre travail quotidien à l’ALT ».
Le renforcement des capacités des ressources humaines est inscrit dans le plan de formation 2023-2024 du personnel de l’ALT. La présente séance vient donc combler les attentes du personnel de la DGCRP pour booster la communication de l’institution parlementaire.
Koudougou, chef-lieu de la région du Centre-ouest, a abrité du 23 au 27 octobre 2023 un atelier de formation sur l’écriture web. Cette session d’échanges, organisée en collaboration avec la Direction des ressources humaines, a regroupé une quinzaine de participants de la Direction générale de la communication et des relations publiques de l’Assemblée législative de transition.
« Doter les animateurs de supports digitaux de l’Assemblée législative de transition de techniques et méthodes de bonnes pratiques dans l’écriture web », c’est l’objectif principal d’un atelier de formation qui s’est tenu dans la cité du Cavalier rouge.
Cinq jours durant, les participants ont eu droit à des modules portant sur les règles générales de l’écriture journalistique, les règles spécifiques à la rédaction web, à la rédaction professionnelle, référencée et interactive.
Des communications animées par des spécialistes bien imprégnés de ces questions. Il s’agit de Victorien Aïmar SAWADOGO et Abdou ZOURE. Leurs interventions ont été ponctuées par de nombreuses questions, traduisant l’intérêt accordé aux différentes thématiques.
L’atelier de formation sur l’écriture web, c’était aussi des exercices pratiques et des travaux de groupe. Ces exercices ont permis aux apprenants de mieux se familiariser avec le web journalisme en particulier et les médias en ligne en général.
L’écriture web au service de la communication de l’Assemblée législative
En ouvrant les travaux du présent atelier, le directeur général de l’Administration parlementaire, Moumouni Nana, représentant le président de l’Assemblée législative de transition (ALT), s’est appesanti sur la place qu’occupe la DGCRP dans l’institution parlementaire. Ce qui justifie la tenue de la présente formation.
Le directeur général de la Communication et des relations publiques a rappelé l’objectif de cette formation et les résultats attendus. Et pour que ces résultats soient atteints, Ibrahim Sougrinoma Guigma a invité les participants à la ponctualité et à l’assiduité aux travaux.
La directrice des Médias, Raïssa K. Compaoré, a traduit sa gratitude aux hautes autorités de l’ALT, qui ont autorisé et favorisé la tenue effective de l’atelier.
C’est parti pour la phase pratique de la création et la gestion des plateformes numériques. Dispensé par M. Aimar Victorien SAWADOGO, le module consiste à permettre aux futurs journalistes d’utiliser tout ce qui rentre dans le cadre de la numérisation pour mener à bien leur future profession a l’appui de se distinguer des cybers activistes qui prennent de l’ampleur sur les réseaux. 4 groupes de 8 personnes sont constituées afin de mettre en pratiques leur connaissances ; à l’issu de cet exercice, les stagiaires vont établir un programme à la disposition du public. M. Victorien Aimar SAWADOGO confie qu’après la phase théorique il est crucial de mettre les stagiaires en pratique pour s’assurer qu’ils ont bien assimiler le cours.
Bourzanga a été enfin ravitaillé de denrées alimentaires par les forces de l’ordre le dimanche 12 Mars 2023 selon plusieurs sources.
Après près de trois mois de blocus imposé par les « groupes armés terroristes », Plusieurs dizaines de camions(300camions) chargés de céréales, de produits de premières nécessités et autres marchandises divers ont fait leur entrée dans cette commune sous bonne escorte des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).Durant cette opération ,les forces de l’ordre ont détruit plusieurs engins explosifs, neutralisé deux terroristes guetteurs et assisté une femme en plein travail d’accouchement Le tronçon long d’environ 45 km a été effectué en une semaine avec à la clé plusieurs incidents causant la mort de 3 civils, a déclaré une source sécuritaire sur place à Ouagadougou, sous couvert d’anonymat.
A l’issue du conseil des ministres de ce vendredi 11 mars 2023, le gouvernement a enjoint l’entreprise SOROUBAT de reprendre à ses propres frais, les travaux de bitumage de la route Sakoinsé-Koudougou.
C’est une décision qui a été prise après l’examen du rapport d’une mission d’investigation sur la dégradation précoce de cette voie de 42km de long. Selon ce rapport, « la qualité du matériau utilisé et celle de la mise en œuvre de la couche de base stabilisée aux concassés sont mises en causes. Des manquements ont également été constatés dans le processus de contrôle et de surveillance des travaux devant garantir la qualité ».
Au regard des conclusions de ce rapport d’investigation, l’entreprise a été invitée de reprendre à sa charge les travaux sur l’ensemble de la voie conformément aux cahiers des prescriptions techniques. Ainsi, « la société SOROUBAT doit reprendre entièrement la couche de base qui doit être améliorée en concassés et la couche de roulement en béton bitumineux » a déclaré le ministre des infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho. Selon le ministre, l’entreprise SOROUBAT est l’unique responsable et doit reprendre les travaux d’entretien à ses charges.
Les spécialistes du domaine donnent leur avis sur la décision du gouvernement. « La voix Sakoinsé-koudougou ne respecte pas les normes de l’architectures. Une voie qui a été bitumée dans les règles de l’art avec les matériels adéquats a une durée de vie d’au moins 10 ans. Etant donné que les travaux n’ont pas été bien faits, l’entreprise doit réparer son erreur », annonce Haro Joseph, ingénieur en BTP.
Quant aux contrôleurs, ils n’en disent pas moins. « Le résultat du rapport de la mission d’investigation sur la dégradation précoce de la route sakoinsé- Koudougou est confirmé. « C’est un rapport qui a été soumis à notre niveau. Après une profonde analyse, nous avons convenu avec les spécialistes les mêmes failles. Pour une entreprise sérieuse de ce nom c’est vraiment déplorable », affirme le chef de mission de contrôle des travaux Nassir WIRO
Les spécialistes du domaine donnent leur avis sur la décision du gouvernement. « La voix Sakoinsé-koudougou ne respecte pas les normes de l’architectures. Une voie qui a été bitumée dans les règles de l’art avec les matériels adéquats à une durée de vie d’au moins 10 ans. Etant donné que les travaux n’ont pas été bien faits, l’entreprise doit réparer son erreur », annonce Haro Joseph, ingénieur en BTP.
Quant aux contrôleurs, ils n’en disent pas moins. « Le résultat du rapport de la mission d’investigation sur la dégradation précoce de la route sakoinsé- Koudougou est confirmé. C’est un rapport qui a été soumis à notre niveau. Après profonde analyse, nous avons convenu avec les spécialistes de ce rapport, les mêmes failles. Pour une entreprise sérieuse de ce nom c’est vraiment déplorable », affirme le chef de mission de contrôle des travaux, Nassir Wiro.
En attendant la reprise de cette voie, les usagers saluent la décision du gouvernement et souhaite qu’il soit toujours rigoureux avec les autres entreprises des travaux publics.
En rappel : le marché de bitumage de la route Sakoinsé Koudougou a été confié l’entreprise SOROUBAT pour un montant de 7milliards de FCFA. Les travaux ont démarré le 1er Juillet 2020 pour un délai d’exécution de 17 mois. Cependant, des dégradations ont été constatées sur le bitume à moins d’un an.
A l’issu du conseil des ministres du 10 mars 2023, le ministre des infrastructures et du désenclavement Adama Luc Sorgho, s’est prononcé sur le rapport d’investigation de la route Sakoinsé Koudougou long de 42 km. Selon le ministre, les dégradations constatées sur le bitume sont essentiellement dues à la mauvaise qualité du matériau utilisé et au processus de contrôle et de surveillance des travaux devant garantir la qualité.
Concernant la qualité du matériau utilisé, le ministre indique que l’essentiel du matériau ne respecte pas les normes règlementaires selon les termes du contrat. Ce qui a occasionné notamment des nids-de-poule, la dégradation des bords, des fissures et des affaissements localisés.
Sur le processus de contrôle et de surveillance des travaux devant garantir la qualité, le ministre des infrastructures et du désenclavement Adama Luc Sorgho souligne que des manquements ont été constatés sur toute la chaine de contrôle depuis le début jusqu’à la fin des travaux. Pour cela, il indique que pour ces travaux mal exécutés, des responsabilités seront situées et des sanctions seront prises.
Au regard des dispositions contractuelles de l’article 39 du Cahier des clauses administratives générales et conformément aux cahiers des prescriptions techniques, l’entreprise SORUBAT a été enjoint de reprendre à ses frais les travaux sur l’ensemble du tronçon notamment la couche de base qui doit être améliorée en concassés et la couche de roulement en béton bitumineux.
L’avènement des TIC a révolutionné le secteur du livre et le monde de la lecture. Il y a une mutation du livre papier en livre digital entrainant du même cout une reconversion de beaucoup de libraires. Malgré tout il en existe d’autres convaincus que le livre papier a de beaux jours devant lui et ne jurent que par ce métier. C’est le cas de Zakaria ILBOUDO, propriétaire de la librairie ‘’Le temple du savoir’’ sise à Paspanga dans la commune de Ouagadougou. Avec lui nous avons parlé de ses débuts, des avantages, des contraintes du métier ainsi que de l’avenir du métier.
Comment êtes-vous venu dans le métier de libraire ?
« Je peux dire que le métier est pour moi un héritage. Mon père était libraire et beaucoup de mes frères le sont également. Donc l’ai commencé à vendre des livres dans les années 2000 avec mes frères. J’étais vendeur ambulant et c’est en 2004 que je me suis installé à mon propre compte. ».
Quels sont les livres que vous vendez ?
« Je vends les anales scolaires, des romans africains qui figurent dans les programmes scolaires. Je vends également des livres de développement personnel et des livres rares que des personnes d’un certain profil s’intéressent. C’est le cas des livres dans le domaine de la spiritualité. ».
Qui sont vos clients ?
« Naturellement ce sont les élèves et les travailleurs du public et du privé. Les élèves s’intéressent aux anales scolaires et aux romans alors que les travailleurs aux livres sur le développement personnel. J’ai également des personnalités à qui je propose des livres lorsque j’estime que ça peut les aider dans leur domaine. C’est ce que j’appelle les livres rares. ».
Qu’est-ce que vous gagnez dans ce métier ?
« Comme dans tout métier le revenu est important. Je gagne ma vie parce que j’arrive à gérer mes dépenses quotidiennes. Je me suis fait un toit et je ne dépends de personne. Mais ce qui est aussi important pour moi, c’est le monde que je me suis construit à partir du livre. Dans ce métier j’ai croisé de personnes formidables, je me suis fait de très bons amis et mon monde tourne autour de ceux qui s’intéressent aux livres. Aujourd’hui je ne suis plus un simple libraire, je suis devenu un grand lecteur, un passionné du livre. Je peux dire que je suis plus riche qu’un milliardaire parce que ce que j’ai comme satisfaction au contact avec les lecteurs est inestimable. ».
Comment voyez-vous l’avenir de ce métier avec l’avènement des TIC ?
« Le métier est menacé certes, mais c’est à nous de nous adapter. Aujourd’hui le livre papier n’est plus le seul support. On a d’autres supports digitaux et les lecteurs ne viennent plus forcément dans les librairies donc c’est à nous de rejoindre les lecteurs dans le nouveau support. J’ai par exemple créé une page Facebook où je fais la publicité de mes livres que j’ai nommé ‘’Les amis du livres’’. J’anime également un groupe Whatsapp appelé ‘’Le temple du savoir’’. Dans ce forum je propose aux lecteurs des livres en format numérique tout comme en format papier. Donc le secteur est en mutation mais je reste convaincu que le livre papier a toujours de beaux jours devant lui et par ricochet le métier de libraire. ».
Le long du mur de l’Agence d’information du Burkina, assises sous les cail-cédras, des femmes vendent des fruits. Une activité bien qu’elle ne leur offre pas assez d’argent leur procure la dignité.
Jeudi 6 janvier 2022 dans l’après-midi sur l’avenue Thomas Sankara. Sous l’ombre des Caïcedras, il y a des étals de fruits. Derrière ces tables des dames sont là, prêtes à sauter sur un passant qui feint de regarder vers elles pour lui tendre des fruits. Il y a de la pomme, des poirs, des bananes, des raisins empaquetés, des papayes, des oranges et des mandarines, bien rangés sur les tables.
Mais souvent les passants esquivent aussitôt les propositions, et les femmes rejoignent leurs places. Awa après une course dernière un passant vient de s’assoir en compagnie d’une de ses amies vendeuses de pagnes.
Selon cette femme qui dit avoir plus de dix ans dans cette activité, les clients se font de plus en plus rares et le marché est morose. « Je ne comprends pas ce qu’il se passe. Les gens ne veulent pas acheter nos fruits. J’ai l’impression qu’ils manquent d’argent alors que nos fruits ne coûtent pas chers » explique Awa, qui ne vend que de l’avocat.
Chez elle, il y a de l’avocat de 150 FCFA, 200 FCFA, 300FCFA et 500 FCFA. « Tout le monde peut avoir en fonction de ses moyens » s’empresse-t-elle de dire. Elle ajoute : « Je ne vends pas que l’avocat. Il y a également la banane mais je n’en pas eu aujourd’hui. Et puis l’avocat est préféré par les diabétiques » déclare cette dame.
Non loin de Awa, Aminata est assise la tête couverte de voile noir, soutenue pas le bras gauche. L’air fatiguée, elle regarde sa table sur laquelle sont rangés des pommes, des poires, des bananes et des oranges.
« La pomme coûte 200 FCFA l’unité. Celles qui sont dans le sachet font 1000 FCFA. Une orange c’est 50 FCFA et une banane fait 100 FCFA. Ce n’est vraiment pas facile pour nous actuellement. Il n’y a pas de clients » indique Aminata dans une voix qui peine à sortir.
« Il y a longtemps que je vends des fruits. J’étais à proximité du camp de la gendarmerie de Paspanga. Mais depuis que la route est barrée, cela fait quatre ans que je suis ici, mais ça ne marche pas. Avant tout allait bien parce que j’étais la seule vendeuse de fruits en venant du rond-point des Nations » explique Aminata.
L’absence de clients est devenue une antienne pour ces dames. Fati, assise sur un tabouret lave des papayes dans une bassine. Sur la table à proximité d’elle, sont présentés des avocats montés les uns sur les autres.
Soudain, elle se lève pour croiser un piéton qui traverse difficilement la route. Il s’agit d’un vieil homme qui vient acheter des fruits.
Appelle à contrôler les prix
« C’est quels fruits vous voulez Papa » s’adresse-elle à l’homme qui jette un regard furtif sur les papayes avant de tâter les avocats.
« Il y a des avocats de 150 FCFA, de 300 FCFA et de 350 FCFA » indique Fati à l’homme qui en prend trois de 150 F. Mais ce n’était son choix. « Je voulais la papaye. Mais à voir, je suis sûr que c’est cher. Donc je vais me contenter des avocats » dit-il pendant que Fati marmonne : « En tout cas les fruits sont chers. Chaque jour le prix ne fait que grimper ».
Et l’homme de reprendre : « Les frontières sont fermées. Les gens disent que les fruits viennent de la Côte d’Ivoire. Si on pouvait ouvrir les frontières cela allait nous aider ». Informé que la fermeture des frontières ne concernait pas les marchandises, il se met à hausser le ton : « Donc les organes chargés de faire le contrôle des prix n’ontqu’à sortir. S’ils trouvent des gens qui vendent cher, il faut tout simplement fermer leur commerce ».
Mais Mme Bassolé, une autre cliente trouve le prix des fruits abordable. Descendue d’une voiture Land Rover, elle a acheté des bananes, des pommes, des poires et des avocats. Elle a de la préférence pour ces fruits qu’elle trouve riches en vitamine. Elle loue l’abnégation de ces dames qui vendent les fruits et déclare faire les achats ici pour les encourager.
« J’ai croisé mon mari ici »
Située à l’extrémité de la rangé, sur la table de Adjara une autre vendeuse de fruits, il y a des pommes, des poires, des mandarines, des raisins, des bananes. Une grande table qui fait sa fierté, elle qui dit avoir commencé son commerce avec une assiette de bananes. « Cela fait 20 ans que je suis ici. J’ai commencé mineure avec une assiette de bananes. Mais grâce à Dieu, j’ai pu agrandir mon commerce » s’exclame-t-elle avant d’ajouter avec un sourire : « C’est ici que j’ai croisé l’homme qui m’a épousée. Aujourd’hui nous sommes à 17 ans de mariage et nous avons deux enfants ».
Selon Adjara la cherté des fruits s’explique par le fait qu’ils viennent d’autres pays. « La banane vient du Ghana, la pomme, l’orange et le poire du Maroc, le raisin de l’Afrique du Sud. C’est ce qui explique que les prix sont élevés » dit Adjara. Elle indique que les bananes du Burkina coûtent moins chers par exemple. « Une banane du Burkina fait 50 FCFA. Les gens aiment acheter cette banane au regard du nombre d’enfants qu’ils ont en famille. S’il faut payer des bananes pour une famille de dix membres, le choix est vite fait sur celles de 50 F que celles de 100 F l’unité » fait comprendre Adjara.
Une entente pour mieux vendre
Adjara et sa voisine Fati ont mis en place une stratégie pour écouler leurs fruits et être prolifique. L’une ne vend pas les mêmes fruits que l’autre.
« Je ne vends que des papayes et des avocats. Cela pour permettre à ma voisine de vendre d’autre fruits et avoir quelque chose » explique Fati. Et Adjara de renchérir : « Si nous n’adoptons pas cette stratégie, nous n’allons pas faire des recettes. Ce système nous évite des conflits. Dans les jours à venir ma voisine va en plus vendre des mangues. Ce que moi, je ne ferai pas ».
Tisser l’espoir
Ces dames vendeuses de fruits ne sont pas prêtes à livrer tout au curieux journaliste. Le chiffre d’affaires, le bénéfice journalier restent des secrets.
Cependant, elles se réjouissent de pouvoir s’occuper d’elles-mêmes grâce à ce commerce et à soutenir leur famille.
« Je ne gagne pas beaucoup mais. J’arrive à aider mon mari à prendre soin de la famille. Grâce à ce commerce, je l’aide à payer par exemple la scolarité de nos deux enfants » déclare Adjara. Quant à Awa, la vente des fruits lui permet de garder sa dignité. « J’arrive à me mettre à l’abri de la honte, à me nourrir et me soigner. Je rends grâce à Dieu » dit-elle. Fati et Aminata, elles également sont fières de leur métier. « Mieux vaut faire ce commerce que de n’avoir rien à faire pour cacher sa honte » fait savoir Fati. Pour Aminata « on se débrouille en espérant que demain sera meilleur. Je prie que la paix revienne dans le pays ». Les attentes de ces vendeuses de fruits, c’est d’avoir un soutien financier pour agrandir leurs commerces.
En 2021, l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) a décidé d’instaurer un code vestimentaire pour ses étudiants. Dans une note en date du 22 Décembre 2021, le Secrétaire Général de l’institution engageait les stagiaires à prendre toutes les dispositions pour le port de la tenue à la rentrée du deuxième trimestre au risque de se voir refuser l’accès aux salles de cours. Et pour ce faire, un dispositif de contrôle est mis en place. Reportage.
05 Janvier 2022. C’est la rentrée du deuxième trimestre à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC). Un jour pas comme les autres. Il marque le début du port obligatoire de la tenue scolaire : costume de couleur noir avec un pantalon noir pour les hommes ; et, pour les dames, une jupe noire, une chemise de couleur or et une cravate de couleur verte.
Le début des cours est prévu pour 7 heure 30 minutes, 15 minutes avant, deux (2) agents de la Direction de la Formation Initiale dont Monsieur Moctar OUEDRAOGO, se postent aux portes de l’établissement. Ils sont là pour le contrôle du port de la tenue scolaire. Les stagiaires doivent montrer le bon dress code, c’est-à-dire, être habillés de l’uniforme scolaire avant d’avoir accès à la cour de l’école.
A l’administration, Monsieur Aousségué ABEM, le directeur de la formation initiale rappelle le but visé par l’instauration de la tenue scolaire. « La tenue a pour but d’harmoniser le style vestimentaire des étudiants, d’éviter l’indécence vestimentaire et de vendre l’image de l’institut à l’extérieur ».
Pour l’heure, les stagiaires de l’ISTIC ne portent pas tous la tenue pour des raisons diverses. L’Administration envisage la fin du mois de Janvier pour que tous puissent respecter le code vestimentaire de l’école.